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L’éducation scolaire forme un tout dont l’insertion dans un monde commun de savoirs est l’un des objectifs. À ce titre, la mythologie grecque est l’une des portes d’entrée dans cette culture commune, comme le montrera à foison la première partie du livre de Jan Lantier.
L’éducation scolaire, parmi ses missions, a celle de former des personnalités autonomes, coopératives et participatives. Or, nous rappelle Jean-Marc Ferry, pour nous forger une identité, nous nous nourrissons de récits :
“L’idée qu’il n’y a pas d’identité personnelle sans la narration est devenue un topos de l’herméneutique et de la sémiotique contemporaines.” (Jean-Marc Ferry [1991], Les puissances de l’expérience, vol. 1 « Le sujet et le verbe », éd. du Cerf, p. 103.
Les mythes de la Grèce ancienne et modernisés par Jan Lantier, permettent, outre une prétention à l’universalité d’une expérience vécue, de réfléchir aux évènements passés pour y déceler une signification actuelle, voire en dégager une « morale de l’histoire » (Ibid., p. 112).
Et c’est précisément pour cette raison que le récit mythologique permet d’initier aujourd’hui une DVP. D’abord parce que le mythe raconte une origine du monde à laquelle il nous est loisible de réfléchir aujourd’hui. Mais pas seulement. Le mythe permet aussi une réflexion plus existentielle sur la finitude humaine. Car le mythe distingue les dieux et les hommes, ce que peuvent les dieux et ce qui limite les hommes.
Le mythe transmet aussi ce que Jean-Marc Ferry appelle les « leçons de l’expérience » et que nous pourrions qualifier aujourd’hui de préceptes de savoir-vivre : que convient-il de faire et de ne pas faire ?
Une discussion à visée philosophique, dans le cadre d’une éducation à la citoyenneté, se doit de réfléchir à cette question et les mythes peuvent nous y aider, comme le montrera l’ouvrage de Jan Lantier.
En outre, le dispositif de DVP nous offrira la possibilité d’aborder les deux autres registres du discours dont parle Jean-Marc Ferry : le discours argumentatif et le discours reconstructif. Argumentatif au sens où lorsqu’on s’interroge sur ce qu’il convient ou non de faire suppose qu’on formule des arguments en faveur de la maxime ou, au contraire, en défaveur de celle-ci. Et reconstructif au sens où la réflexion et la discussion coopérative permettra l’émergence d’une sagesse, d’un conseil, d’une « morale de l’histoire » qui fera désormais partie du bagage commun de savoir-vivre, pour soi et avec les autres. Bagage réapproprié après la mise à l’épreuve critique.
De cette façon, l’enseignant pourra reconstruire, à l’échelle de la classe, le passage du muthos au logos, du mythe à la question rationnelle à propos de la vérité du monde, des autres et de soi.
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Dernière mise à jour du site le 28 juillet 2022
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